Le Démer à ciel ouvert à Diest
La Vlaamse Milieumaatschappij, l’administration communale de Diest, Aquafin et Colas Belgium unissent leurs efforts pour que la rivière Démer soit à ciel ouvert.
Pour garantir une exécution efficace du projet, tout en occasionnant le moins de nuisances possible, une approche en plusieurs étapes a été adoptée. Le projet s’articulait en quatre phases sur un tracé total de 1,5 km et un délai d’exécution de quatre ans. Colas Belgium était le soumissionnaire désigné pour trois des quatres lots.
Première phase : de la Saspoort au moulin Ezeldijk
Cette première phase de travaux a été réalisée par un autre soumissionnaire.
Deuxième phase : de la Schaffensestraat à la Demerstraat
Cette phase concerne la zone de l’hôpital général et comprend notamment la construction d’un nouveau pont à hauteur de l’entrée de l’hôpital. L’hôpital devait rester aisément accessible pour le service des urgences.
Les boues ont été draguées du lit encore à ciel ouvert le long de la Schaffensestraat. C’est à cet endroit qu'a été aménagé un chemin en caillebotis avec un escalier d’accès depuis la Schaffensestraat.
Troisième phase : de la Demerstraat au Kaai
Le nouveau lit du Démer passe par différentes rues dans le centre ville de Diest et coule derrière certaines habitations. La berge bordant les jardins a été aménagée de façon essentiellement naturelle avec des murs en pente et plantés. Le plus grand nombre d’arbres possible a été conservé. Là où il n’y a pas suffisamment de place, comme entre les habitations à hauteur du Spijker, des murs de soutènement ont été construits de part et d’autre.
Avant le creusement du Démer au cours de la phase 3, de nombreuses conduites d’utilité publique de la Demerstraat ont été déplacées. Ces travaux préparatoires se sont étalés sur sept mois.
Quatrième phase
La phase 4 englobe le réaménagement du Kaai et l’ouverture du Démer en direction de la Zichemsepoort.
Les travaux préparatoires pour des fouilles archéologiques ont été également réalisés. Cette phase 4 nécessite elle aussi le déplacement de nombreuses conduites d’utilité publique. L’une d’entre elles n’est autre que le collecteur d’eaux usées d’Aquafin.
En s’attaquant simultanément aux deux phases, il a été possible de limiter les nuisances au maximum sans pour autant retarder le projet dans son ensemble. Les fouilles archéologiques et les conditions météorologiques ont été des facteurs déterminants de l’avancement des travaux.
Le chantier en chiffres
En plus de travaux d’égouttage et de stabilisation classiques, le projet a nécessité d’importantes quantités de béton armé, de pieux sécants, de murs berlinois, de gabions, de maçonnerie, de caillebotis en bois et de constructions qui combinent le bois et l’acier Corten.
Autre élément spécifique à ce projet, les travaux d’excavation ont été intégralement réalisés sous la supervision et le contrôle d’une équipe d’archéologues. Différents éléments archéologiques seront donc restaurés et intégrés dans le projet.
Enfin, les équipes de Colas Belgium ont démontré avec succès – et pas pour la première fois – qu’une armature en fibres d’acier représente à tous points de vue une alternative valable à l’armature classique.